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Ce tresor etait dans une souche d’arbre

Un père et son fils ont découvert 183 pièces de monnaie très anciennes dans une souche d’arbre. Le trésor sera mis en vente vendredi à Drouot.

FERMEZ les yeux et laissez courir votre imagination. Vous nettoyez le bois qui se trouve au fond de votre terrain, vous vous échinez sur une vieille souche, sur des racines. La bêche ramène quelques pierres meulières, quelques morceaux de ferraille… et des pièces de monnaie.

Des pièces qui, visiblement, attendent là depuis des siècles de retrouver la lumière.

Cette aventure est survenue en février dernier à un quadragénaire de Luzancy et à son fils de 18 ans. C’est l’adolescent qui est tombé sur le magot que tous les spécialistes de la numismatique nomment déjà le trésor de Luzancy.

La vente aux enchères peut rapporter 50 000 €

A force de remuer le sol, le père et le fils ont ramené 183 pièces qui dormaient sous la terre depuis mille deux cents ans. Après un rapide nettoyage et une recherche sur Internet, les pièces furent reconnues par les inventeurs comme des deniers datant de Louis le Pieux (vers 865), fils de Charlemagne. Remis de leur surprise et de l’excitation provoquée par une telle découverte, le duo de chanceux s’est rapidement rapproché d’un numismate professionnel parisien reconnu. « Je leur ai conseillé de suivre la filière légale classique, explique Stéphan Sombart, chez iNumis. Déclaration auprès du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France et de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) . Ensuite, nous avons réalisé un inventaire scientifique en vue d’une vente aux enchères. »

Elle se déroulera vendredi à la salle des ventes de Drouot à Paris. La majorité des deniers sont assez connus. Mais il y a une rareté dans le lot. « C’est une obole de Pépin I e r d’Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, frappée à Cahors en 840, précise Stéphan Sombart. A ce jour, il n’y en avait qu’une seule de connue, découverte en 1890. Celle de Luzancy est la seconde. Elle pourrait atteindre 2 000 €. D’autant plus facilement que nous avons déjà été contactés par un conseiller du British Museum. » Raisonnablement, la vente devrait rapporter autour des 50 000 € aux découvreurs qui sont, à la fois, les propriétaires du terrain.

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